Œuvre
Sur ces pierres imposantes se sont figées des empreintes de dinosaures prélevées par l’artiste sur des sites géologiques en Australie, puis coulées dans le bronze. Selon la légende autochtone du peuple Goolarabooloo, ce seraient en fait celles du dieu Marella. Tout juste sorti des eaux, il aurait créé le monde, la nature et les hommes avant de se transformer en oiseau pour prendre son envol, ne laissant sur terre que ces quelques pas. Ces traces immémoriales convoquent nos origines et interrogent l’apparition de la vie sur terre, à l’heure où nous vivons la sixième extinction du vivant. La cinquième a eu lieu il y a 65 millions d’années, et a entraîné la disparition des dinosaures.
Parcours
L’œuvre d’Angelika Markul dessine une cartographie sombre et puissante des traces de vie humaines, animales, végétales, qui fait résonner les préoccupations écologiques, la fascination technologique et la contemplation de la nature. Tendue entre ces paradoxes, sa démarche est motivée par un désir de capter les images, de les sculpter et de rendre visible ce qui est obscur et caché. Dans des lieux disparus, méconnus ou dangereux, elle convoque cette nature qui se régénère sur ses propres ruines.